Succès mitigé pour le premier « Calendrier des Huissiers »

Succès mitigé pour le premier « Calendrier des Huissiers »

Publié le : 25 octobre 20232 mins de lecture

A l’instar des pompiers ou des facteurs, des milliers d’huissiers vendent depuis trois semaines leur propre « Calendrier des Huissiers ». Dans 18 grandes villes françaises, il démarchent à domicile les particuliers, en plus de leur activités habituelles. Cependant, les bénéfices de ces ventes, destinées à compenser le ralentissement d’activité dû à la « trêve hivernale », sont largement inférieurs aux estimations, même les plus pessimistes.

« Je ne comprends pas. Nous avons apporté beaucoup de soin à la réalisation de ce calendrier et pourtant, les ventes peinent à décoller. Des calendriers concurrents sont, à mon sens, moins bien faits, moins beaux, et se vendent pourtant mieux » regrette Pierre Mésnard, un huissier de justice parisien qui a contribué à sa réalisation. Et l’agent assermenté d’ajouter : « De plus, chaque page est agrémentée d’un conseil pratique ou d’une information facile à comprendre, particulièrement utile pour éviter d’avoir à faire à nos services ».

Francis fait partie de ceux qui ont acheté le calendrier. Par ce geste, ce cadre dirigeant de 43 ans a voulu témoigner son soutien pour une profession perçue parfois négativement : « Quand j’ai ouvert la porte et que j’ai vu l’huissier, j’ai d’abord pensé au pire : une erreur dans ma déclaration d’impôts, une dénonciation de notre femme de ménage… Et puis quand j’ai compris qu’il était simplement là pour vendre son calendrier, j’étais tellement rassuré que je lui ai donné 20 ou 50€ pour en acheter un ».

Pour le Syndicat National des Huissiers de Justice (le « SNAHUJ »), à l’origine de cette initiative, le coup est dur à encaisser : « Nous sommes victimes de cet individualisme qui ronge notre société. Pour traverser cette crise, qui touche aussi notre profession, il faut se serrer les coudes, tous ensembles, il faut que chacun donne un peu, bref, il faut de la générosité. Mais ça, c’est apparemment trop demander » protestait un des représentants du SNAHUJ.

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