Croyant remplir un simple formulaire il passe et réussit le concours de police

Croyant remplir un simple formulaire il passe et réussit le concours de police

Publié le : 25 octobre 20233 mins de lecture

VERSAILLES – Un restaurateur versaillais qui venait porter plainte pour cambriolage a passé par erreur un concours d’entrée de la Police Nationale. L’homme, qui n’était même pas inscrit pour passer l’examen, l’a tout de même réussi, en remplissant ce qu’il croyait être le formulaire nécessaire pour effectuer sa déposition.

Lundi 22 octobre, 6 heures du matin. Jean-Philippe Herbien s’apprête à ouvrir son restaurant « Le Marie Toinette » lorsqu’il se rend compte que celui-ci a été cambriolé pendant le weekend. Plus tard dans la matinée, il se rend au commissariat de police de son quartier pour porter plainte. « Vous êtes là pour le CEPPP [Concours Externe de Préposé à la Préfecture de Police, ndlr] ? » lui demande-on à l’accueil. Jean-Philippe comprend mal la question et répond par l’affirmative. Il est alors envoyé au troisième étage du commissariat.

« On m’a donné une liasse de formulaires et on m’a installé dans une salle, où une vingtaine de personnes super silencieuses étaient en train de remplir des papiers. Je me souviens avoir pensé « wow c’est super bien organisé » » confiait le restaurateur à nos confrères des « Petites Nouvelles de Versailles ». En réalité, la « liasse de formulaires » est un Q.C.M. que les candidats policiers ont 1h45 heures pour remplir. Mêlant culture générale et connaissance du système judiciaire français, le questionnaire comporte 75 questions à la difficulté croissante.

Un drôle de formulaire pour déclarer un cambriolage !

« Au début on me demandait mon nom, mon âge, mon adresse, ma profession et tout ça, je trouvais ça normal pour une déposition. Par contre, quand j’ai tourné la page, on me demandait comment s’écrivait le mot « asymétrie »… et là, je me rappelle avoir pensé « ah ahhh.. il veulent savoir à qui ils ont à faire.. c’est malin » et j’ai continué à remplir le formulaire ». Pour Jean-Philippe, le questionnaire cherche à déterminer le « profil » du plaignant. Bien qu’il le trouve particulièrement long, il se prend au jeu et le rempli entièrement. 30 minutes plus tard, il rend « sa copie » et attend dans le couloir que quelqu’un l’appelle. En vain. L’homme finira par aller porter sa plainte dans un autre commissariat, oubliant vite cet incident.

Une semaine plus tard, Jean-Philippe Herbien apprend par courrier qu’il est désormais « admissible à l’épreuve orale du concours de préposé à la préfecture de police » grâce à son score de 63 points sur 75 à l’épreuve écrite. « Les habitués du resto n’arrêtent pas de me chambrer maintenant ! Ils me présentent leurs papiers d’identité et tout, c’est super marrant. Je pense que je vais passer l’oral.. C’est gratuit et si jamais ça marche j’aurais une porte de sortie au cas où le resto coule ».

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