
AMIENS, PICARDIE - Sport extrême importé des Etats-Unis, le Sky-Bowling est à l'origine de nombreux accidents, souvent mortels. Régis Guillonnet, apprenti mécanicien de 19 ans, en a fait les frais dimanche matin en rejoignant violemment la liste des victimes. Pourtant interdite en France, la pratique du sky-bowling reste difficile à entraver, les adeptes pouvant cacher leur boules de bowling dans leur sac de parachute. Reportage.
Combinant parachutisme, "wingsuit flying" et bowling, cette discipline en plein essor sollicite de multiples aptitudes et... des nerfs d'acier. Sautant de 4000 mètres d'altitude, une boule de bowling dans chaque main, le "sky-bouleur" doit faire tomber 10 quilles, disposées en triangle quatre kilomètres plus bas. Les règles de ce sport interdisent strictement de lancer ses boules une fois le parachute ouvert : ce qui pousse le sky-bouleur à attendre le dernier moment pour effectuer ses deux tirs puis ouvrir son parachute. Une dernière opération que Régis n'aura jamais le loisir d'effectuer.