Pensant avoir ses règles pour la première fois, il se vide de son sang

Pensant avoir ses règles pour la première fois, il se vide de son sang

Publié le : 02 novembre 20233 mins de lecture

CLERMONT-FERRAND – Les régions les plus reculées de France seraient-elle aussi les plus arriérées en matière d’éducation sexuelle ? Dylan, collégien sans histoires de 13 ans, est actuellement entre la vie et la mort à l’hôpital de Clermont-Ferrand. Le jeune homme se serait volontairement laissé saigner pendant plusieurs jours, pensant qu’il s’agissait de ses premières règles.

« Quand nous avons admis Dylan dans notre service de réa [NDLR : réanimation], il présentait une pâleur quasi-cadavérique et souffrait d’hypothermie avancée » se souvient le docteur Victor De Bayeux, médecin-chef à l’hôpital Clermontois. « Il était aussi tout blanc et tout froid » précise Vanessa Fauchon, l’infirmière-réanimatrice qui administra les premiers soins au collégien. A l’heure où cet article est publié, Dylan est toujours dans le coma, entouré de ses parents, d’une couverture chaude et de ses camarades de classe.

Quelques heures plus tôt ce jour là, Dylan avait eu un accident de scooter en apparence sans gravité mais qui, selon le docteur De Bayeux, aurait provoqué une importante hémorragie interne : « Dans certains cas assez rares, l’écoulement hémorragique post-traumatique s’effectue par voie exo-anale, ce qui sous-tend l’hypothèse de la mytho-menstrualisation qui s’est manifestée dans la psyché de Dylan » explique-t-il. « En plus il saignait des fesses, c’est peut-être pour ça qu’il a cru qu’il avait ses règles » ajoute pensivement Vanessa, l’assistante du docteur, présente sur son lieu de travail le jour de l’accident.

L’internet, arrivé il y a quelques mois à Clermont-Ferrand, ne semble pas avoir encore joué son rôle de substitut parental en matière d’éducation sexuelle, comme c’est généralement le cas dans les régions développées de l’Hexagone. Il faut parfois laisser le temps au temps, même si des drames comme celui-ci nous rappellent tous les jours l’importance d’acquérir un minimum de culture générale, qu’on soit paysan ou non.

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