A 5 mètres d’une antenne 4G, sa vie est un enfer

A 5 mètres d'une antenne 4G, sa vie est un enfer

Publié le : 02 novembre 20235 mins de lecture

Depuis 1998 Sabrina C. habite le dernier étage de ce petit immeuble coquet du centre-ville de Brest. 15 ans de calme, de confort, de bonheur. Cette secrétaire de direction de 37 ans se sentait tellement bien dans son 3 pièces + couloir, qu’elle en est devenue propriétaire en 2006. Mais le 12 novembre 2013, des techniciens installent une antenne 4G sur le toit de son bâtiment, et sa vie bascule. Rencontre.

Les premiers symptômes : perte d’appétit, de libido, de facultés mentales

C’est « Nuggets », l’un des 7 chats de Sabrina, qui sera le premier frappé par les effets des ondes 4G. « D’habitude Nuggets finit toujours ses croquettes, mais dès qu’ils l’ont installée [l’antenne 4G, ndlr], il a commencé à en laisser dans sa gamelle. C’est le plus sensible d’entre nous, c’est normal qu’il a ressenti les effets en premier » analyse la célibataire brestoise.

Très vite, un second symptôme apparaît. Après l’appétit de son chat, les ondes commencent à s’attaquer au fonctionnement du cerveau de Sabrina. « Quand je suis dehors je peux réfléchir normalement, ça va, mais quand je suis chez moi, je me sens vide, je suis là avec mes chats et je me sens juste bête et incapable ». Outre les facultés mentales, il semble que l’activité de l’antenne 4G située à quelques mètres à peine au-dessus de sa tête ait également affecté sa libido. Si Sabrina n’a pas « fait l’amour » depuis l’avènement du téléphone portable au début des années 90, ce n’est pour elle pas un hasard : « Le cerveau marche avec des ondes, les cerveaux communiquent aussi avec des ondes. Toutes ces antennes, ces téléphones, ces wifi, ça empêchent les esprits de se communiquer, de se séduire » explique-t-elle.

Les symptômes empirent

A partir de décembre 2013, l’activité émettrice de l’antenne s’accroît considérablement, et avec elle, les conséquences délétères qu’elle entraîne. « Un jour, j’ai voulu décongeler un pâté pour Caramel, et ben j’ai entendu une conversation dans le micro-ondes, entre un homme et une femme, j’ai reconnu la voix d’un de mes voisins » se remémore Sabrina, qui n’ose plus utiliser son micro-ondes depuis ce jour : « Je veux espionner personne, moi ! » confiera-t-elle.

Les ondes semblent perturber également son propre téléphone portable qui, d’après la jeune femme, reste chargé « très longtemps » et « ne sonne presque plus jamais ». Si l’on ajoute à cela une prise de poids (3,2 kilos depuis l’installation de l’antenne) et une consommation d’alcool en hausse (« La seule boisson dont le goût n’est pas affecté par la 4G »), la situation devient inacceptable pour la Brestoise.

Marre, marre, marre.

« Ma vie est un enfer. Je n’ai pas les moyens de déménager, je ne peux pas partir. Je veux une compensation » martèle Sabrina qui vient de faire appel à l’Association d’Aide aux Victimes des Ondes Cellulaires (l’AAVOC), dont le président Marc Barthélo est le premier convaincu des effets néfastes de ces « nouvelles ondes » 4G : « Vous voyez ce climat de haine qui règne en France depuis quelques mois ? Agressions, viols, affaire Dieudonné.. vous pensez que c’est un hasard ? Il faut que les gens se rendent compte que les ondes, surtout de 4ème génération, affectent le cerveau et le comportement, ça rend fou » nous confiait-il par téléphone.

Même si aujourd’hui Sabrina est en colère, elle reconnaît volontiers que l’intrusion d’une antenne 4G dans sa vie a aussi apporté son lot de bénéfices. « L’autre jour, en me réveillant je savait tout du conflit Israélo-Palestinien, alors que je n’ai jamais rien lu là-dessus » reconnaît-elle avec franchise. « Et puis je n’ai plus besoin de chauffer mon appartement, c’est une sacrée économie ».

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